Ca a été moult fois dit et
répété, la loi dite Macron a un défaut principal, c’est un fourre tout plein de
mesures trop hétérogènes. Quel rapport peut on trouver entre la libéralisation
des lignes de car et la simplification de la justice Prud’homale ?
De ce fait, chacun peut y trouver matière à la contester et un bon prétexte
pour la rejeter en bloc. Et à droite comme à gauche, ils sont nombreux ceux qui
ne cherchent qu’un prétexte pour s’opposer systématiquement au
Gouvernement.
Certes, le Gouvernement aurait pu écouter, dialoguer, échanger et prendre en
compte les remarques des uns et des autres plus qu’il ne l’a fait (plus de 1
000 amendements ont été pris en compte). Au final on aurait abouti, dans 2 ans,
à un texte édulcoré de tout ce qui fâche à droite comme à gauche, les notaires
comme les auto-écoles, les pharmaciens comme les syndicats, en bref à un texte
vide, creux et parfaitement inutile. Déjà, qu’en l’état, cette loi ne va pas
changer la face de la France alors imaginons ce qu’il en resterait s’il avait
fallut céder à tous les lobbies.
Manuel Valls a décidé de passer en force, il a bien fait. L’heure n’est plus
aux atermoiements, aux piteuses reculades et aux consensus mous. Depuis le
début du quinquennat, on a assez reproché à ce gouvernement de n’avoir pas su
prendre les problèmes de la France à bras le corps. Il fait enfin, via son
premier ministre, preuve de fermeté en assumant enfin son social libéralisme et
c’est tant mieux.